La récidive en matière de stupéfiants ; une étape plus qu'une fatalité

Après un an de silence, je reprends goût à l'écriture.

en relisant un post intitulé "intime conviction contre doute raisonnable", je m'aperçois que j'y relatais en juin dernier l'histoire de M. N, poursuivi pour trafic de stups contre qui le Parquet demandait 4 ans dont 2 fermes. Il s'en tirait avec une peine couvrant la détention provisoire effectuée quelques mois avant.

C'était le 11 juin 2009.

Le 30 juin, mon client était interpellé par la Police avec une centaine de grammes d'héroine, alors qu'il sortait du domicile d'un homme connu pour traffic de stupéfiants.

Cette fois, c'était la comparution immédiate, 4 ans fermes requis à la barre.

Il a pris 4 ans dont 2 avec sursis.

Soit la peine contre laquelle je m'étais battu avec conviction 21 jours avant.

La peine qui m'était apparue outrancière le 11 juin me paraissait finalement adaptée le 30 suivant...
Manifestement, M. N. ne pouvait pas, à ce stade précis de sa vie, mettre un terme à ses agissement sans qu'on l'y contraignît durablement.

Je le rencontre de temps en temps à la maison d'arrêt, nous préparons sa demande de libération conditionnelle.

Aujourd'hui, il est complètement sevré depuis plusieurs mois, a subi une formation et s'apprête à sorit de prison pour démarrer une nouvelle vie.

Je le crois sincère dans sa démarche.

Je plaiderai sa demande de libération conditionnelle avec conviction. Il a droit à une autre chance.